Observance thérapeutique

Observance thérapeutique : des solutions efficaces pour aider les patients à bien respecter leurs traitements

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QuintilesIMS et le CRIP mettent en évidence des moments-clé dans le parcours du patient, où le risque de mauvaise observance s’accroît sensiblement.

Plus de deux ans après leur première étude, qui avait documenté pour la première fois à grande échelle le phénomène de mauvaise observance pour six pathologies chroniques parmi les plus fréquentes, QuintilesIMS et le CRIP vont plus loin. A l’occasion d’une seconde étude, centrée sur trois pathologies (asthme, diabète de type II et hypertension artérielle), ils ont souhaité approfondir l’analyse des causes de la mauvaise observance et identifier les facteurs ayant un impact sur l’adhésion des patients à leur traitement. Menée à partir d’une cohorte de plusieurs centaines de milliers de patients, cette étude met en exergue des données inédites sur le sujet. Elle révèle avant tout que les taux d’observance sont très différents selon les pathologies, variant de moins de 30% à plus de 80%.

Des moments-clé à surveiller

Trois enseignements principaux doivent être retenus. D’abord, l’entrée dans la maladie apparait comme un moment critique. Pour les trois pathologies, le taux d’observance est nettement inférieur durant les premiers mois de traitement, avec un risque accru de 1,3 (diabète de type II) à 3,3 (asthme). Second enseignement, les phases de changement dans le traitement, que ce soit une nouvelle prescription ou simplement la substitution d’un produit par un autre, déstabilisent de nombreux patients. Et les taux d’observance s’en ressentent, avec deux fois plus de risque d’être mal observant que lorsque le traitement est inchangé. Enfin, l’étude met en évidence que les patients plus âgés, atteints depuis longtemps par leur pathologie, et qui doivent composer avec plusieurs médicaments prescrits, ont tendance à être plus fidèles à l’ordonnance prescrite.

… des idées reçues balayées…

Grâce à la méthodologie employée par QuintilesIMS, qui permet d’isoler l’impact de chaque facteur identifié, l’étude propose une vision détaillée et inédite du phénomène de la mauvaise observance. Elle balaie ainsi quelques idées reçues. Le fait d’être atteint de plusieurs pathologies, et donc de devoir prendre quotidiennement des traitements différents, ne nuit pas à l’observance, bien au contraire, sous l’effet sans doute d’une « routinisation » et d’une perception plus aiguë de la gravité. De même, l’avancée en âge ressort comme un déterminant positif pour l’observance, en dépit des risques d’oubli ou de confusion dans la prise des traitements souvent invoqués. Par ailleurs, l’étude démontre un fait en apparence surprenant : les femmes seraient en moyenne moins bien observantes que les hommes. « Peut-être s’occupentelles plus des autres que d’ellesmêmes… », remarque Claude Le Pen, économiste de la santé, qui commente l’étude. Enfin, a contrario, l’étude confirme un principe de bon sens: un patient régulièrement suivi par le (ou les) professionnel de référence et/ou plus souvent fidèle à la même pharmacie, tend à adhérer davantage aux traitements prescrits.

huit leviers proposés pour agir

QuintilesIMS et le CRIP souhaitent profiter de ce nouvel éclairage pour ouvrir largement le débat sur la question de l’observance. En particulier, ils proposent de concentrer les efforts sur les périodes, dans le parcours du patient, où le risque de mauvaise observance est plus élevé. « En identifiant des moments-clé pour agir, notre étude va permettre d’aider les professionnels de santé à mieux accompagner leur patients et donc d’améliorer l’observance », estime Denis Delval, président du CRIP

Les promoteurs de l’étude formulent donc huit propositions pour une meilleure action en faveur de l’observance. Inciter les pouvoirs publics à concevoir un plan d’action global, évaluer et valoriser financièrement les outils disponibles, financer des programmes d’éducation thérapeutique du patient, imaginer un guide de l’observance à destination des professionnels, créer un entretien pharmaceutique dédié… ce sont quelques-unes des recommandations mises sur la place publique. « Cette étude est une nouvelle preuve des atouts majeurs de l’analyse des données de santé, lorsqu’elle vise à guider les actions au bénéfice des acteurs du monde de la santé et des patients », estime Stéphane Sclison, consultant chez QuintilesIMS et auteur de l’étude.

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A propos du CRIP

A propos de QuintilesIMS : QuintilesIMS est le leader mondial de solutions connectées alliant information, données en vie réelle, services et technologie en recherche constante d’innovation pour améliorer la prise en charge des patients, les performances des acteurs et des systèmes de santé. Avec ses 50 000 collaborateurs, permettant d’associer cohérence globale et connaissance locale des marchés, QuintilesIMS aide ainsi ses clients à gérer plus efficacement leur activité dans plus de 100 pays. QuintilesIMS sert l’ensemble des décideurs de santé, qu’ils soient laboratoires pharmaceutiques (de produits éthiques ou de santé grand public), fabricants de dispositifs médicaux, organismes payeurs, autorités de santé, et chercheurs. QuintilesIMS s’engage en matière de protection de la vie privée des patients. A ce titre, toutes les données de santé et les informations en vie réelle délivrées sont anonymisées.

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