ResearchKit : les utilisateurs d’iPhone font avancer la recherche médicale

Et si n’importe quel possesseur d’iPhone devenait un sujet d’étude pour la recherche médicale ? C’est le projet de la société Apple, qui vient de présenter ResearchKit, une plateforme d’applications à destination des chercheurs qui collecte les données de santé des utilisateurs volontaires. 

La firme à la pomme connaît le degré d’addiction de ses adeptes à l’iPhone, elle leur propose aujourd’hui de mettre à profit leur utilisation en partageant leurs données de santé avec des laboratoires, des médecins et des chercheurs. Baptisé ResearchKit, ce projet vise à créer « un recueil de données plus simple et plus précis » pour les instituts de recherche en leur donnant accès à un grand nombre de sujets, constituant ainsi des échantillons plus larges et plus divers pour leurs études.

Concrètement, ResearchKit est une plateforme d’applications de tests de santé qui a pour objectif « d’aider à la recherche clinique pour des maladies comme l’asthme, le cancer du sein, les maladies cardiovasculaires, la maladie de Parkinson ou le diabète ». Sur son iPhone, l’utilisateur peut choisir le test et les données qu’il souhaite partager, et donne son accord en apposant une signature digitale sur son écran. A priori Apple n’aura en aucun cas accès aux données recueillies, celles-ci étant uniquement destinées à la recherche.

Les applications utilisent les capteurs de l’appareil pour enregistrer les données : lorsque l’utilisateur tapote sur son écran tactile par exemple, celui-ci détecte les incohérences de rythme pouvant être liées à une maladie, l’accéléromètre permet de comparer la démarche et l’équilibre de quelqu’un à ceux d’une personne en bonne santé, enfin le microphone peut repérer des changements infimes dans la voix de l’utilisateur signalant la maladie de Parkinson ou un autre problème de santé.

Selon Jeff Williams, le représentant d’Apple qui a présenté ResearchKit à San Francisco le 9 mars dernier, l’utilisateur de la plateforme bénéficiera d’informations sur son état de santé avant les conclusions de l’étude, ce qui lui offre la possibilité de consulter un spécialiste plus rapidement si des signaux sont détectés via les tests de l’application.

Sur la version américaine de ResearchKit, cinq tests sont déjà disponibles : GlucoseSuccess (diabète), Asthma Health (asthme), Parkinson mPower, Share The Journey (cancer), My Heart Count (rythme cardiaque). Mais la plateforme conçue en open source, fait rare pour la société californienne, permet aux chercheurs de créer leur propre application sur iOS, et de toucher ainsi une quantité d’utilisateurs considérable loin de l’environnement du laboratoire.

My Heart Count, édité par l’université de Stanford, a enregistré plus de 10 000 téléchargements à la suite de la présentation Apple. Une opération qui aurait nécessité un an de travail, explique Alan Yeung, qui gère le département consacré aux maladies cardio-vasculaires à Stanford.

 

 

Sources : 20minutes.fr ; Techcrunch.com ; Mac4ever

Photo : Apple