Premier Forum Parlementaire de la Santé Connectée : le bilan
Afin de faire se rencontrer les élus et les acteurs de la santé connectée, deux agences de communication et de relations institutionnelles organisaient le 29 mars dernier le premier Forum Parlementaire de la Santé Connectée à Paris. Un événement qui a permis de faire émerger les grandes questions sur lesquelles l’Assemblée nationale devra bientôt plancher pour permettre à ce marché de se développer.
Organiser le débat entre députés et experts de la santé connectée, entrepreneurs et industriels, tel était l’objectif de ce premier Forum Parlementaire de la Santé Connectée organisé par les agences RM Conseil et Calif. Pari réussi pour cette journée qui a donné lieu à des échanges nourris sur des questions concrètes : enjeux sociaux-économiques de la e-santé, publics concernés par cette révolution, impact sur la relation patient/médecin, attentes des industriels, définition d’un cadre légal pour les objets connectés de santé…
Des élus des deux grands partis étaient présents pour échanger et recueillir les besoins et propositions des acteurs de l’innovation en santé : Arnaud Robinet, député-maire de Reims (Les Républicains) et président du groupe d’études « médicaments et produits de santé » à l’Assemblée nationale, Jean-Louis Gagnaire, député PS de la Loire, Françoise Grossetête, députée européenne et secrétaire nationale Les Républicains en charge des politiques européennes de santé, etc. Autant de décideurs parlementaires qui auront à décider du cadre légal, fiscal et réglementaire des activités liées à la santé connectée.
Quelques challenges pour la santé de demain
Les discussions ont permis aux start-up et industriels de faire entendre leur voix auprès des élus. Leurs attentes concernent en premier lieu le cadre législatif qui sera créé autour des objets connectés de santé: selon les acteurs, une clarification est en effet nécessaire pour distinguer les objets qui seront étiquetés en tant que dispositifs médicaux et les autres. En filigrane, c’est toute la question du financement et de la prise en charge de ces nouveaux outils et services qui est en jeu.
Du côté des start-up du monde de la santé, des frustrations ont été exprimées quant à la complexité de la réglementation, des obstacles administratifs et du manque d’initiatives politiques pour soutenir le développement de ce marché pourtant si prometteur. Ainsi, l’enjeu majeur de cette journée semble avoir été de créer un dialogue et de réconcilier deux mondes qui se parlent encore trop peu : les élus et les entrepreneurs innovants.
Il est ressorti également des débats une impression de confusion générale entre tous les nouveaux outils de santé connectée : applications, bracelets, ceintures, implants, logiciels, robots… L’absence de distinction claire entre le secteur médical et celui du bien-être semble pénaliser les fabricants qui cherchent à se positionner sur ce marché encore flou. Résultat, ce sont les consommateurs et les patients qui souffrent de cette ambiguïté en n’adoptant encore que très peu ces nouveaux outils. En 2015, seulement 29 % des Français utilisaient des objets connectés grand public (baromètre Odoxa sur la santé connectée).
Pour les dirigeants de start-up et industriels de la santé connectée, la diffusion des usages auprès du grand public, des patients mais aussi des professionnels de santé dépend en grande partie d’un investissement des élus sur ces questions.
Voir la vidéo rétrospective
http://forum-sante-connectee.fr/retrospective-2016/
Sources :
http://www.objetconnecte.com/forum-parlementaire-sante-connectee-enjeux/
http://forum-sante-connectee.fr/wp-content/uploads/2016/04/Revue-de-presse-FPSC.pdf