Prédire les crises cardiaques grâce à l’intelligence artificielle
Un logiciel mis au point par des chercheurs britanniques pourrait permettre de prédire les risques de décès chez les patients atteints de maladies artérielles pulmonaires. Il s’agit de la première intelligence artificielle capable d’interpréter des images animées du cœur.
Des chercheurs issus du conseil de recherche médicale britannique et de l’Imperial College London ont créé un outil inédit pour prévoir les conséquences des maladies artérielles pulmonaires : une intelligence artificielle capable de prédire les risques de décès d’un patient grâce à l’analyse des mouvements de son cœur.
Un calcul des risques « sans intervention humaine »
Pour programmer leur algorithme, les scientifiques ont réalisé des radiographies du cœur sur 256 patients et mesuré les mouvements à chaque battement de l’organe en plus de 30000 points. Ces images ont ensuite été modélisées sur des cœurs virtuels en 3 dimensions, et comparées aux données des dossiers médicaux des patients, créant ainsi une base de donnée capable de comprendre quelles anomalies dans la structure de l’organe sont susceptibles de provoquer la mort. « L’ordinateur effectue des analyses en quelques secondes et interprète en simultané les données provenant des scanners, des tests sanguins et d’autres tests sans aucune intervention humaine. Cela pourrait aider les docteurs à donner les bons traitements, aux bons patients, aux bons moments », explique Tim Dawes, l’un des chercheurs ayant développé l’algorithme.
Déterminer l’espérance de vie des patients
Testée avec des patients atteints d’hypertension pulmonaire, cette technologie s’avèrerait plus efficace que les méthodes actuelles employées pour prévenir les risques associés à ces maladies. D’après le Docteur Declan O’regan, l’un des auteurs de l’étude : « c’est la première fois que des ordinateurs ont interprété des scanners du coeur pour déterminer avec précision combien de temps les patients vont vivre. Cela pourrait transformer la manière dont les médecins traitent les maladies du coeur. » Les chercheurs souhaitent désormais tester le logiciel dans un autre hôpital avec d’autre données, afin de vérifier la concordance de leurs résultats et améliorer la fiabilité de l’algorithme.