Les médicaments génériques de plus en plus prescrits

Les médicaments génériques de plus en plus prescrits

 

La consommation de médicaments génériques progresse en France. Les génériques représentaient en volume près de 43% des prescriptions en 2015 contre 40% en 2014. Mais des efforts sont encore à réaliser pour atteindre l’objectif de 350 millions d’euros d’économies fixé par le gouvernement.

En mars 2015, le gouvernement lançait un Plan national d’action de promotion des médicaments génériques. L’objectif : faire passer la prescription de génériques en volume de 40% à 45% en trois ans, et réaliser ainsi une économie de 350 millions d’euros pour la Sécurité Sociale. Un an plus tard, il semble que la campagne ait porté ses fruits : selon l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), le taux de pénétration des médicaments génériques est passé à 42,9% en 2015.

Un certain nombre de mesures ont ainsi prouvé leur efficacité, comme celle de rendre le nom de la molécule sur la boîte de médicaments plus lisible, afin que le patient soit rassuré de retrouver le même nom sur les boîtes de médicaments de marque et sur les génériques. Une initiative qui participe également d’une meilleure observance des patients, mieux informés sur les traitements prescrits. En effet, les médecins sont tenus, depuis le 1er janvier 2015, d’utiliser le nom de la molécule plutôt que celui de la marque sur les ordonnances. Néanmoins, cette règle peine à être intégrée dans les cabinets : elle ne serait appliquée que par 27% des médecins.

D’autres actions ont été lancées auprès des différents acteurs : renforcement du rôle du pharmacien, utilisation de logiciels d’aide à la prescription, amélioration de la formation des professionnels de santé et signature d’une charte par les acteurs concernés.

Pour remplir les objectifs du plan triennal 2015-2018, il faut encore renforcer la prescription et l’utilisation de médicaments génériques à l’hôpital, en EHPAD, en médecine de ville, mais aussi communiquer pour renforcer la confiance des patients et des prescripteurs. D’après une enquête Ifop publiée en décembre 2013, 40% des Français estimaient que les génériques n’étaient pas aussi sûrs que les médicaments de marque.