Le saviez-vous ? Sur 5 000 à 20 000 principes actifs analysés en recherche, seuls 20 font l’objet d’un développement ultérieur

10 ans de travail et environ 1 milliard d’euros : voilà ce qu’exige la fabrication d’un nouveau médicament. Ce développement requiert un processus de sélection strict. Ce sont entre 5 000 à 20 000 substances différentes qui sont testées, avant qu’une seule puisse être commercialisée.

La découverte d’une molécule cible (une protéine impliquée dans l’apparition du cancer, par exemple) est la première phase du développement d’un médicament. Une fois identifiée, l’enjeu consiste à trouver des substances qui vont influer sur cette cible. Pour cela, les industriels travaillent à partir de très grandes bibliothèques – les chimiothèques – qui comportent jusqu’à 2 millions de substances.

Chacune leur tour, les substances sont mises en présence de la cible par un criblage à cadence élevée ou à haut débit assuré par des robots qui sont capables de réaliser jusqu’à 200 000 tests par jour. Une modification identifiable montre alors que la substance s’est fixée sur la cible. Celles qui affichent au minimum une faible action sont analysées plus en détail, puis améliorées. Les molécules identifiées sont testées de différentes manières avant tout essai sur l’homme. C’est ce qu’on appelle la phase des études précliniques, comportant la pharmacologie expérimentale, la toxicologie et enfin la pharmacocinétique.

Vient alors l’étape de développement clinique. Il s’agit d’une série d’études organisées pour tester les effets du nouveau médicament sur l’Homme. L’objectif principal est de comparer deux ou plusieurs groupes de sujets, en utilisant deux ou plusieurs traitements afin de déterminer l’efficacité du médicament. Les essais cliniques sont menés avec précaution et éthique afin de protéger les patients d’effets secondaires inutiles.

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