Une intelligence artificielle conçue pour éviter les erreurs de prescription

Une intelligence artificielle conçue pour éviter les erreurs de prescription

Grâce à un système basé sur lintelligence artificielle, deux médecins français ont créé une plateforme qui aide les médecins généralistes dans leurs prescriptions, en informant en quelques secondes ses utilisateurs des interactions négatives potentielles entre plusieurs médicaments et des risques encourus par le patient le cas échéant.

Clément Goehrs est médecin de santé publique au CHU de Bordeaux, chercheur à l’Inserm, et titulaire d’un master en informatique. Avec son associé Louis Létinier médecin pharmaceutique au CHU de Bordeaux et la collaboration de Bruno Thiao-Layel, ingénieur informatique à l’Inserm Bordeaux, il a développé un logiciel unique, destiné à aider les généralistes dans leurs prescriptions, via sa société baptisée C-napps. Jusqu’à aujourd’hui, un médecin ayant besoin d’un conseil pour prescrire un médicament pouvait appeler le centre de pharmacologie qui menait alors une recherche fastidieuse, sans moteur de recherche ni outil technologique pour l’aider. Ce centre reçoit ainsi plusieurs milliers d’appels par an. Or une mauvaise prescription peut avoir des conséquences lourdes pour diverses raisons : médicament non adapté à la pathologie du patient, interactions négatives avec d’autres médicaments… En s’appuyant sur l’intelligence artificielle et sur l’analyse de 55 millions d’ordonnances fournies par des pharmaciens, C-napps a développé un logiciel capable en quelques secondes d’accompagner le médecin généraliste dans sa prescription. La technologie sera directement intégrée dans le logiciel informatique utilisé par le médecin au quotidien pour gérer ses ordonnances et ses fiches patients.

Une application grand public pour responsabiliser les patients

Remarquée par l’Université de Stanford aux États-Unis, la société va par ailleurs bientôt mettre sur le marché sa première application grand public. Baptisée « Galien », cette solution permettra au patient de scanner son ordonnance avec son smartphone et de s’assurer qu’il n’y ait pas de potentielles interactions négatives entre les médicaments qui lui sont prescrits. L’objectif : responsabiliser le patient et par la même améliorer l’observance.

Sources :

Sud-Ouest

C-Napps