Si le cancer reste la première cause de mortalité dans le monde depuis 2010, on note de véritables améliorations au niveau des traitements et de la qualité de vie des malades.
Selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé, le nombre de décès liés au cancer dans le monde s’élèvera à 13,2 millions en 2030. Néanmoins, les médicaments innovants mis au point par les laboratoires parviennent souvent à sauver ou à prolonger la vie de plus en plus de malades dans les meilleures conditions possibles.
L’innovation médicale est donc essentielle en cancérologie, mais les essais cliniques nécessaires à la mise sur le marché d’une nouvelle molécule sont longs (une dizaine d’années), coûteux (environ 800 millions d’euros) et aléatoires (l’évaluation du rapport bénéfice/risque tout au long des essais conduit parfois à interrompre les développements en cours).
Le risque pour les industriels, c’est aussi que ces produits à forte valeur ajoutée ne soient pas remboursés, ou que les organismes payeurs refusent de les valoriser à un prix leur permettant d’amortir les frais de R&D. C’est pourquoi de nombreux pays, dont la France, ont mis au point des dispositifs dérogatoires afin que des produits puissent être commercialisés à des prix conditionnels, dont le maintien sera lié à leurs effets démontrés en vie réelle. L’accord cadre signé en 2012 entre le Leem et le Comité Economique des Produits de Santé va dans ce sens. Reste à voir combien de molécules pourront en bénéficier.
Selon le site pharma.org, 981 molécules contre le cancer seraient en phase de développement clinique dans le monde. Même si de nouveaux pays à fort potentiel apparaissent, la France reste assez compétitive. Il faut dire que depuis une dizaine d’années, l’industrie pharmaceutique française a noué des partenariats stratégiques avec des firmes de biotechnologie innovantes, mais aussi avec des laboratoires de recherche publics et privés. On observe aussi un déploiement de stratégies de convergence multidisciplinaire avec d’autres industries (l’agroalimentaire, l’énergie, le numérique, les nanotechnologies…), afin d’accroître le potentiel d’innovation.
Grâce à cette démarche d’ouverture, des maladies cancéreuses, autrefois mortelles à brève échéance, peuvent être traitées et même guéries. De nombreux progrès restent toutefois à accomplir, car il n’existe pas systématiquement de solutions thérapeutiques satisfaisantes pour tous les cancers. D’où l’importance de continuer à soutenir la recherche !