2013 : une belle année pour le progrès thérapeutique

49 nouveaux médicaments ou associations de médicaments autorisés par la Commission Européenne, en 2013… C’est un véritable record qui atteste du dynamisme de la recherche pharmaceutique. Cette tendance est aussi notable aux Etats-Unis où 44 nouveaux médicaments ont été mis en circulation. « Une bonne nouvelle pour les patients », se réjouit Michel Joly, le président de la commission des affaires scientifiques du LEEM.

Comme les années précédentes, cette innovation thérapeutique concerne en priorité trois grands domaines. Le premier est celui de la cancérologie avec 16 anticancéreux qui ont vu le jour en Europe, et onze outre-Atlantique. 80% de ces produits sont des thérapies ciblées, c’est-à-dire « sélectives » qui s’attaquent directement aux cellules tumorales. Vient ensuite le secteur de l’infectiologie avec huit nouveautés en Europe (dont trois médicaments contre le VIH et quatre vaccins) et sept aux Etats-Unis. Enfin, celui du diabète (principalement de type 2) qui arrive en troisième position. Cela montre, par conséquent, que les enjeux majeurs de santé publique sont pris en compte par les laboratoires pharmaceutiques.

Un accès aux soins plus rapide

Le progrès est donc incontestable, mais, pour Michel Joly, il est aussi important de favoriser toujours plus l’accès des patients à ces innovations. « Aujourd’hui, il faut 200 ou 300 jours, voire presque un an entre l’autorisation de mise sur le marché et l’accès aux médicaments. Il faut réduire ce délai car pour les patients, il est incompréhensible d’attendre un an quand en Allemagne, en Angleterre ou aux Etats-Unis, les produits sont accessibles le jour même de leur autorisation », explique-t-il.

D’après le président de la commission des affaires scientifiques du LEEM, il faut réfléchir à des pistes pour rendre plus immédiat l’accès aux soins et améliorer la transparence : « on parle beaucoup de démocratie sanitaire, aujourd’hui. Probablement que nous avons des progrès à faire aussi sur l’accès à l’information des patients en ce qui concerne l’évaluation des médicaments ».

Michel Joly estime également qu’il est possible de travailler à une meilleure prise en compte de la voix des patients pour intégrer leur vécu et leur ressenti : « ils ont un angle de vue qui peut être différent du rapport efficacité/tolérance ou de l’avis d’un expert. Il faut donc les écouter ».

Toutes ces pistes doivent donc être étudiées pour que l’innovation pharmaceutique puisse bénéficier pleinement, et au plus vite, à l’ensemble des patients.

Sources : 

http://www.dailymotion.com/video/x1k0tnk_avancees-therapeutiques-michel-joly_tech#from=embediframe

http://www.leem.org/node/1067067

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