Peut-on dire que le numérique fait désormais partie intégrante du monde de la santé ? Comment l’innovation technologique se met-elle au service du progrès médical ? Point de situation avec Franck Le Meur.
Patients et praticiens n’ont eu d’autres choix que de recourir massivement aux outils numériques durant la pandémie, engendrant de fait une explosion des usages et une accélération de la transformation digitale du secteur. Aujourd’hui, cet essor du « numérique en santé » n’est plus une simple tendance de circonstance mais bel et bien une réalité pour une large majorité de l’écosystème.
Rien qu’en France, la création de l’espace numérique de santé, une application qui simplifie le parcours de santé tant pour les médecins que pour les patients, marque un tournant dans la démocratisation du numérique. En outre, les téléconsultations et autres prises de rendez-vous en ligne s’invitent dans le quotidien des Français. Quant aux praticiens, ils sont de plus en plus nombreux à utiliser des solutions d’imagerie médicales basées sur l’intelligence artificielle (IA), les thérapies numériques ou encore des applications de télésurveillance, autant d’outils au service de la prise en charge et du traitement des patients.
C’est en tout cas ce qu’observe Franck Le Meur, fondateur et CEO de TechToMed, une société qui fait se rencontrer monde digital et monde médical. Pour l’expert c’est une évidence, nous assistons à un changement de paradigme qui devrait s’ancrer dans la durée. Et ce n’est que le début : dès demain, le numérique en santé pourrait basculer dans une nouvelle dimension avec le déploiement de technologies particulièrement puissantes comme la réalité virtuelle, le métavers ou encore l’intelligence artificielle.
L’ambition ? Améliorer la préparation de certains actes médicaux, renforcer la formation des médecins, permettre aux patients de gagner en autonomie et traiter plus efficacement certaines pathologies, entre autres.