Conjuguer industrie pharmaceutique et RSE : entre défis et opportunités
La responsabilité sociétale et environnementale (RSE) est une dimension incontournable de la vie des entreprises, leur performance étant conditionnée par leurs capacités à adresser les grands enjeux d’aujourd’hui et de demain en matière de durabilité.
C’est d’autant plus vrai pour les acteurs de l’industrie pharmaceutique, explique Nathalie Gimenes, Docteur en sciences de gestion affiliée à l’Executive Education de l’école des Mines de Paris, et présidente de BE-CONCERNED, un cabinet spécialisé dans la gouvernance de modèles d’affaires performants et durables. Ici, la RSE est à la fois singulière et complexe puisqu’elle est au cœur de la mission sociétale de santé publique immanente au secteur.
Elle couvre à ce titre des enjeux tous plus stratégiques les uns que les autres, de la prise en compte de la qualité des médicaments sur la santé et la sécurité des patients, à la gestion efficace des approvisionnements afin de garantir la continuité des traitements, en passant par la nécessité de développer de nouveaux produits de santé à faible empreinte écologique.
Source de risques et d’opportunités, la RSE est donc un chantier de taille pour l’industrie pharmaceutique, qui ne pourra être mené à bien sans un changement de posture de la part des instances dirigeantes. Pour l’experte en effet, il est essentiel que ce sujet soit pleinement incarné par les comités de direction et le management intermédiaire des différentes industries.
Nathalie Gimenes insiste par ailleurs sur le besoin d’intellection des industriels quant aux tenants et aboutissants de la RSE, et rappelle que la mise en œuvre opérationnelle d’une telle politique se fera sous réserve de l’implication et d’une véritable collaboration de l’ensemble des parties prenantes au sein des organisations.