Les vraies attentes des Français en matière de e-santé

Les vraies attentes des Français en matière de e-santé

Secteur en pleine croissance et dont les initiatives se multiplient, la e-santé peine cependant à se développer. L’étude intitulée « E-santé : faire émerger l’offre française » menée par la DGE (Direction Générale des Entreprises) propose une série de recommendations aux acteurs du secteur, afin qu’ils se développent plus vite et liste notamment les attentes des Français en matière de e-santé.

Citoyens, objets connectés et applications

Qu’ils soient simples citoyens ou patients directement concernés, les Français s’intéressent à la e-santé. Dans un chapitre entièrement dédié à l’analyse de leurs attentes, le rapport de la DGE commence par s’intéresser aux objets connectés et applications de santé : 73% des Français sont convaincus de leur utilité, estimant qu’ils contribuent à la prévention des risques de santé publique. La moitié des utilisateurs s’en servent en effet pour surveiller leur santé ou mesurer leurs performances sportives. Pourtant, l’usage de ces solutions se limite encore à une poignée dearly-adopters (11% de la population) ; pour les autres, 45% n’en voient pas l’utilité, 50% regrettent le manque d’efficacité des mesures, et 59% estiment que ces objets sont trop chers.

Ainsi, les Français attendent encore d’avoir la preuve de l’efficacité des objets connectés et applications de santé : ils considèrent en grande majorité (62%) que leurs usages vont se limiter à la sphère non médicale (bien-être, sport, nutrition). Ils aimeraient disposer de repères sur la qualité des objets connectés et applications disponibles sur le marché, via un label qui impliquerait par exemple des médecins. Ils veulent enfin être rassurés quant à la sécurisation de leurs données, et ils se déclarent peu enclins à payer pour ce type d’objet ou d’application.

Services pratiques et meilleure coordination pour les patients

Au quotidien, une grande majorité de Français attend de la médecine de ville des services facilitateurs comme la prise de rendez-vous en ligne, la réception d’emails ou de SMS de rappel avant un rendez-vous ou encore le renouvellement d’ordonnance en ligne. Mais surtout, 82% des Français assurés aimeraient avoir accès à leur dossier médical personnel (DMP) : ce dossier électronique qui permet de centraliser toutes les informations sur le patient et de mieux coordonner les soins n’est utilisé que par 13% de citoyens aujourd’hui. Ainsi, loin d’être frileux face aux solutions e-santé, 62% des Français plébiscitent l’email pour des échanges sécurisés hors consultation avec un professionnel de santé, et 32% accepteraient de faire une téléconsultation.

Limplication des professionnels de santé

En ce qui concerne les patients atteints de maladie chronique, le sujet de la télésurveillance est au cœur des préoccupations. 57% des patients estiment que les médecins doivent être davantage impliqués dans le développement des objets connectés et recevoir des formations sur le sujet, afin de les recommander à leurs patients. En face, un véritable service associé autour de ces objets doit être mis en place pour les professionnels de santé, pour améliorer le suivi des patients.

 

Source

http://www.entreprises.gouv.fr