« Testé par les séniors » : un nouveau label pour les objets connectés ?
Les fabricants de produits destinés aux séniors pourront désormais les faire tester par un panel de personnes de plus de 60 ans et obtenir un label décerné par l’Afnor. Une démarche qui vise à servir les consommateurs mais aussi à faire progresser les industriels et distributeurs de la silver économie.
Depuis quelques mois, le smartphone simplifié de la marque Doro peut se prévaloir du label « testé et approuvé par les séniors ». Cette nouvelle reconnaissance créée par l’Afnor (l’organisme français de normalisation et de certification) identifie les objets du quotidien vraiment utiles aux personnes de plus de 60 ans, encourageant ainsi les fabricants à s’améliorer pour mieux répondre à leurs besoins.
Un label indépendant
Industriels et fabricants peuvent ainsi faire tester leurs produits auprès d’un panel de séniors constitué par l’Afnor, en condition réelles et dans un habitat reconstitué. Les objets sont ensuite examinés par des experts indépendants, ergonomes ou ergothérapeutes, avant d’obtenir, ou non, le précieux label. Pour le consommateur, l’organisme se présente ainsi comme « un tiers de confiance extérieur aux industriels », soit un gage de sérieux et de fiabilité pour ces objets souvent innovants.
Les séniors testeurs utiles pour faire progresser la e-santé
Face au développement du marché des objets connectés destinés aux personnes âgées, le label Afnor, qui concerne « tous les objets du quotidien », pourrait permettre de clarifier l’offre e-santé : « Notre but est double: faciliter l’acte de consommation des personnes âgées et de leurs familles, et faire progresser les distributeurs et les industriels », a expliqué le directeur général d’Afnor certification, Franck Lebeugle. Au CHRU de Nancy, une initiative de même nature a été lancée pour évaluer spécifiquement des objets connectés au domicile des personnes. L’établissement a annoncé le recrutement d’une vingtaine de bénévoles âgés de plus de 70 ans pour participer à une étude européenne sur le vieillissement et la perte d’autonomie. Les volontaires seront équipés à domicile d’outils « ludiques » et discrets destinés à détecter la perte d’autonomie : une ceinture connectée, un capteur de mouvements ou encore un dynamomètre connecté sur une tablette… « L’enjeu, c’est de mieux organiser le domicile des personnes vieillissantes », explique le professeur Athanase Bénétos, directeur du service de gériatrie du CHRU de Nancy.