C’est une première mondiale, dix laboratoires pharmaceutiques (dont GlaxoSmithKline, Sanofi et Pfizer), d’ordinaire concurrents, ont décidé de travailler main dans la main pour développer plus rapidement de nouveaux traitements pour soigner plusieurs pathologies. Parmi elles : le diabète de type 2, la maladie d’Alzheimer, la polyarthrite rhumatoïde et le lupus.
A l’origine de cette alliance, les National Institutes of Health (NIH). Un organisme américain qui représente l’une des principales sources de financement de la recherche biomédicale dans le monde. Huit organisations à but non lucratif se joignent également à la démarche. En tout, ce partenariat intitulé Accelerating Medicines Partnership s’est engagé à investir 230 millions de dollars, soit 169 millions d’euros, sur cinq ans pour des avancées thérapeutiques plus rapides.
L’objectif principal de ce programme est de réussir à identifier les nouvelles générations de cibles thérapeutiques ainsi que des biomarqueurs afin de développer des traitements innovants. « Nous nous rendons trop souvent compte qu’un médicament ne sera pas efficace alors qu’il en est à un stade avancé de son développement parce que les chercheurs choisissent les mauvaises cibles. Cela coûte des années de travail et des millions de dollars », explique le directeur du NIH, Francis Collins.
Autre aspect clé – et révolutionnaire – de cette initiative, les résultats des recherches communes seront publiés. Les données recueillies ne seront donc pas gardées secrètes par une seule entreprise et pourront ainsi être utiles à l’ensemble de la communauté scientifique, ce qui multipliera les chances de mener un projet à bien. D’ailleurs, les dix laboratoires concernés par l’expérience se sont engagés à attendre que leurs découvertes soient accessibles avant de les utiliser pour développer leur propre médicament. « Nous allons tenter d’accroître les probabilités d’identifier et de choisir les bonnes cibles thérapeutiques, celles qui pourront servir à des générations futures de chercheurs », avance Francis Collins.
Ce partenariat fait naître un nouvel espoir auprès des patients qui ne bénéficient pas encore d’un traitement pleinement satisfaisant et devrait, comme le souhaite le président du NIH, « changer le monde de la recherche scientifique »
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