Polyarthrite rhumatoïde : une meilleure qualité de vie grâce au progrès thérapeutique

Prendre en compte l’amélioration de la qualité de vie des patients est un indicateur important du dynamisme de l’innovation thérapeutique, rappelle le LEEM (les entreprises du médicament). Les avancées dans le domaine de certaines maladies chroniques illustrent parfaitement ce lien. C’est le cas de la polyarthrite rhumatoïde : maladie qui a connu, ces dix dernières années, de grandes avancées thérapeutiques entraînant, notamment, une diminution des hospitalisations et des arrêts de travail des personnes touchées.

La polyarthrite rhumatoïde s’attaque aux articulations provoquant des douleurs lancinantes. C’est une pathologie qui peut être fortement handicapante : réaliser des gestes simples de la vie de tous les jours, comme porter une pile d’assiettes ou dévisser le bouchon d’une bouteille, représente souvent un véritable casse-tête pour les polyarthritiques…

La qualité de vie, un concept précis

L’OMS (Organisation mondiale de la santé) a défini précisément la notion de qualité de vie : « la perception qu’a un individu de sa place dans l’existence, dans le contexte, dans la culture et au sein du système de valeurs dans lesquels il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes. Il s’agit d’un large champ conceptuel, englobant de manière complexe la santé physique de la personne, son état psychologique, son niveau d’indépendance, ses relations sociales, ses croyances personnelles et sa relation avec les spécificités de son environnement ».

Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, le processus ininterrompu d’innovations thérapeutiques a permis, ces dernières années, de revoir significativement la prise en charge et le traitement de la maladie. Par conséquent, la qualité de vie des patients s’est graduellement améliorée.

Nombre d’enquêtes scientifiques se sont d’ailleurs penchées sur le sujet. L’étude japonaise IORRA a démontré une diminution des interventions chirurgicales orthopédiques depuis la mise sur le marché du premier médicament biologique au pays du Soleil-Levant, en 2003.

Mais l’un des indicateurs les plus flagrants de l’amélioration de la qualité de vie des polyarthritiques est l’augmentation du maintien de l’activité professionnelle des malades et le recul de l’entrée dans le handicap.

 

Des patients valides plus longtemps

En 1999, une étude néerlandaise montrait que dès les premières années de la maladie, plus d’un patient sur deux connaissait une diminution de ses capacités de travail. Après trois ans, 42% étaient reconnus comme travailleurs handicapés.

Aujourd’hui, ces chiffres ont largement évolué. L’étude internationale QUEST6RA a prouvé que les personnes ayant déclaré cette pathologie inflammatoire dans les années 2000 ont 80% de chances de pouvoir continuer à travailler dans les deux ans qui suivent l’apparition de la maladie et 68% dans les cinq ans.

Un autre résultat très encourageant provient d’une récente étude suédoise qui a mis en évidence la diminution des arrêts d’activité professionnelle pour invalidité. En 1990, la polyarthrite rhumatoïde représentait 1,9% des causes de mises en invalidité, un pourcentage réduit à 1,5% en 2000 et à tout juste 1% en 2009.

L’amélioration du quotidien des patients atteints de maladies chroniques constitue une réelle priorité en France. Pour preuve, l’une des quatre grands objectifs du troisième plan cancer, présenté en février dernier, s’intitule « préserver la continuité et la qualité de vie ».

 

Sources : Leem – Qualité de vie des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde 

 Leem – L’impact des nouveaux traitemenrs sur la qualité de vie des malades 

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