Observance : les recommandations du rapport de l’IGAS
Les objets connectés sont-ils des outils intéressants pour améliorer l’observance des traitements chez les patients ? Peuvent-ils, dans ce cas, être pris en charge par l’Assurance Maladie ? Quels sont les autres leviers pour favoriser le respect des prescriptions médicales ? Telles sont les questions sur lesquelles a planché l’IGAS dans un rapport rendu le 19 juillet dernier.
L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a été missionnée par le Ministère de la Santé afin d’évaluer la pertinence et l’efficacité des outils de politique publique visant à favoriser l’observance. Le rapport livré en juillet dernier donne ainsi des orientations claires sur les leviers à privilégier :
Créer les conditions d’une alliance thérapeutique
Selon les auteurs du rapport, l’observance doit être le résultat d’une alliance thérapeutique entre médecin et patient et un marqueur de la qualité de leur relation. Pour parvenir à cette alliance, les deux parties doivent donc être incitées à s’investir sur le sujet : « il faut développer et soutenir les capacités des patients à prendre eux-mêmes en charge leurs problèmes de santé. Et, il faut inciter les professionnels de santé à la rechercher ». Un avis qui semble ouvrir la voie aux objets et outils numériques conçus pour améliorer l’observance en responsabilisant le patient.
Ne pas moduler les remboursements en fonction de l’observance
Responsabiliser, oui. Pénaliser, non. Le rapport s’oppose clairement à l’idée de faire varier les remboursements des soins et traitements en fonction de l’observance des patients. Les auteurs justifient leur point de vue en évoquant des « difficultés pour mesurer l’observance » mais aussi des « conséquences difficiles à apprécier » à plus long-terme.
Développer l’accompagnement des patients
Les auteurs du rapport appellent enfin de leurs vœux une stratégie publique pour développer les objets connectés et les offres de télé-suivi favorisant l’observance. Modes de financement, réglementation, évaluation et conditions de prise en charge par l’assurance maladie sont, selon l’IGAS, les grandes inconnues qui empêchent encore ces objets de trouver leur modèle économique et d’influer sur la qualité des soins et sur l’observance des traitements.
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