L’intelligence artificielle en santé ouvre de nouvelles perspectives

L’intelligence artificielle en santé ouvre de nouvelles perspectives

La masse de données dans le secteur médical offre d’innombrables perspectives pour améliorer la prise en charge individuelle et personnalisée des patients.

La France, leader mondial en intelligence artificielle

Traitement d’images, connexion entre les acteurs de la santé, suivi des patients en temps réel, rédaction automatique de contenus de santé… D’ici à 2024, l’IA pourrait être partout dans le secteur médical. Son développement en santé sera d’autant plus rapide que, dans ce domaine, la production de données nouvelles est particulièrement abondante. C’est le bilan que fait l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm). « Les énormes volumes de données désormais disponibles soulèvent des défis techniques considérables concernant leur stockage et les capacités d’exploitation, si bien que des programmes et algorithmes de plus en plus complexes s’avèrent nécessaires », selon Rodolphe Thiébaut, directeur de l’équipe statistiques pour la médecine translationnelle.
Classée parmi les leaders mondiaux de la recherche sur l’intelligence artificielle (IA), la France compte pas moins de 200 laboratoires et 5 300 chercheurs dans ce domaine. Selon Luc Pierron, collaborateur de la Mission Villani sur l’intelligence artificielle, la France est « un choix évident pour tout passionné d’IA, chercheur, investisseur ou créateur d’entreprise ».

L’IA devrait améliorer les diagnostics

L’Inserm a listé les débouchés prioritaires. D’abord aider à mieux prévenir et prendre en charge les maladies : les données multidimensionnelles récoltées à long terme sur de larges populations permettent d’identifier des facteurs de risque pour certaines maladies comme le cancer, le diabète ou les maladies neurodégénératives.
Avec l’IA, les chercheurs espèrent en tirer des systèmes d’aide au diagnostic et des outils permettant la personnalisation des traitements, comme avec le super-ordinateur Watson d’IBM, qui séquence en quelques secondes le génome de patients atteints de cancer.

L’autre point d’intérêt se situe dans la pharmacovigilance. L’analyse d’importantes bases de données issues de cohortes ou des bases médico-économiques peut permettre, sur le long terme, d’observer beaucoup de phénomènes. En particulier,cela rend possible les rapprochements entre des traitements et la survenue d’événements en santé. L’IA devrait ainsi permettre de mieux prédire les épidémies et leur dissémination probable en compilant des données provenant de sources multiples : notes de départements sanitaires et d’organismes publics, rapports officiels, données internet, données de transport aérien…

Reste à alimenter les intelligences artificielles en informations de qualité, c’est tout l’enjeu à venir du Big Data, qui désigne les ensembles de données devenus si volumineux qu’ils dépassent les capacités humaines d’analyse et même certains outils informatiques classiques . On parle d’un marché mondial de 11 milliards de dollars en 2024, avec une progression annuelle de 7 %.

Pour aller plus loin : la conférence Health 2.0 Europe 2018 se tiendra du 27 au 29 mai, au sud de Barcelone, dans la cité balnéaire de Sitges. Au programme : transformation digitale, intelligence artificielle, cloud et cybersécurité, génomique, télémédecine…

Renseignements et programme sur http://www.himsseuropeconference.eu

 

Sources: