L’Association Tulipe envoie 500 kg de médicaments pour aider le Népal

Le 25 avril dernier, un séisme de magnitude 7,8 frappait le Népal, causant la mort de milliers de personnes, la destruction de villages entiers et des dégâts colossaux dans la capitale, Katmandou. L’association Tulipe a réagi à cette urgence en envoyant près de 500 kg de produits de santé en moins de 48 heures. Entretien avec Séverine Teurlai, Directrice et pharmacien responsable de l’association Tulipe.

 Pouvez-vous nous parler de l’association Tulipe ?

L’association a été créée en 1982 par le SNIP (Syndicat National de l’Industrie Pharmaceutique), ancêtre du LEEM actuel (Les Entreprises du Médicament). Sa mission est de fournir des médicaments dans les situations d’urgence sanitaire : séisme, inondation, épidémie, etc. Nous sommes notamment intervenus en Asie après le Tsunami en 2004, en Haïti en 2010, aux Philippines en 2013 ou encore en Syrie et dans les pays frontaliers comme la Jordanie. Notre association fonctionne grâce aux cotisations des entreprises adhérentes, mais surtout grâce à leurs dons en médicaments.

L’association a fait acheminer près de 500 kg de produits de santé au Népal, moins de 48 heures après le séisme qui a touché le pays le 25 avril. Comment cela a-t-il été possible ?

Nous avons un fonctionnement qui nous permet une grande réactivité. Chaque début d’année, nous envoyons aux laboratoires une liste de nos besoins en produits de santé. Les donations sont ensuite conditionnées sous forme de kits prêts à partir, renouvelés tous les deux mois. Pour l’acheminement vers les zones sinistrées, nous travaillons avec les ONG françaises ayant des programmes médicaux sur place. Pour le Népal, nous avons collaboré avec Secouristes sans frontières et AAIP (Aides Actions Internationales Pompiers).

Que contiennent les kits d’urgence envoyés au Népal ?

Nous avons fourni trois types de kits. Les premiers sont des kits de premiers soins pour traiter les blessures. Ils contiennent des bandes, des médicaments injectables, des anesthésiques pour les sutures, des compresses et des pansements. Les kits basiques adultes et pédiatriques contiennent tout le nécessaire pour monter un dispensaire rapidement et traiter toutes sortes de pathologies : antibiotiques, antalgiques, etc. Après le choc des premiers jours, il a fallu en effet éviter les cas de surinfection de plaies et les douleurs. Ces dispensaires permettent aussi de délivrer leur traitement à des malades chroniques comme les diabétiques puisque les structures médicales habituelles sont désorganisées, voire détruites…

Quels retours avez-vous sur vos actions ?

L’association n’envoie pas de correspondants sur place, mais nous communiquons avec les ONG qui nous envoient des rapports détaillés sur l’utilisation des médicaments. Dans ce cadre, je me rends souvent dans les zones aidées pour faire un audit une fois que la situation est plus calme.

Aurez-vous un rôle à jouer à plus long-terme pour aider le Népal ?

Nous n’avons pas de visibilité sur les prochaines demandes de la part des ONG au Népal. Étant donné que l’Inde voisine est un gros pays producteur de médicaments génériques, on peut supposer que l’acheminement de médicaments se fera directement dans la région.

 

 

Source : leem.org 

 Pour aller plus loin : Le site de l’association Tulipe