L’apport des biotechnologies au progrès thérapeutique

La prochaine révolution de la santé viendra-t-elle des biotechnologies ? La question mérite d’être posée.

De la concoction de plantes jusqu’à la chimie, le médicament a connu une longue évolution grâce à l’accélération de la recherche scientifique. Pour beaucoup d’experts de santé, le futur viendra des biotechnologies. C’est en tout cas l’avis de certains laboratoires qui estiment que pour les années à venir, c’est vers les biotechnologies que s’orientent les recherches autour du médicament.

Les biomédicaments que les entreprises développent aujourd’hui permettent en effet d’imaginer des solutions pour des pathologies pour lesquelles il n’existe pas encore de traitement satisfaisant, comme notamment les cancers, les maladies auto-immunes et les maladies rares. Il s’agit donc d’associer de nouveaux outils technologiques avec la recherche sur le monde du vivant. Le résultat, ce sont des moyens plus puissants et surtout plus efficaces que jamais pour comprendre et traiter les pathologies humaines. Dès le début des années quatre-vingt-dix, la recherche s’est penchée sur les biotechnologies et leurs possibles applications.

Les équipes de GSK, par exemple, rappellent que 40% des nouveaux médicaments mis sur le marché sont issus des biotechnologies, depuis la complétion de la carte du génome humain. Aujourd’hui, quelque 160 médicaments sont déjà disponibles et environ 400 sont en phase de développement. Le progrès thérapeutique dépend de plus en plus de ce champ de la recherche qui n’existait pas il y a encore un quart de siècle.

Les biotechnologies sont très porteuses d’espoir, car elles sont l’un des chaînons clefs de la thérapie ciblée et répondent à l’exigence des patients, c’est-à-dire un traitement adapté, voire individualisé. C’est d’ailleurs un véritable enjeu de santé publique que ce soit pour les maladies rares, qui ne doivent plus rester confidentielles, ou encore pour guérir la maladie d’Alzheimer, qui, selon l’OMS devrait concerner 60 millions de personnes à l’horizon 2030. Autant de problématiques pour lesquelles les biotechnologies pourraient, pour partie, apporter des éléments de réponse.

Mais les biotechnologies ne disposent pas non plus d’un chèque en blanc. Elles sont en effet associées à des problématiques sociétales assorties de questionnements éthiques, comme la propriété intellectuelle en matière de recherche sur le vivant, l’eugénisme et toutes les manipulations génétiques. Le principe de précaution va de pair avec le progrès thérapeutique et l’utilisation des biotechnologies.

Pour les laboratoires, toutefois, les apports de ces nouveaux outils sont essentiellement positifs. Ils concourent à ce que certains appellent la recherche « translationnelle ». Les Laboratoire Roche la définissent comme « une nouvelle démarche scientifique. Il n’y a plus une recherche fondamentale menée par le monde académique d’une part, et une recherche appliquée conduite par les entreprises privées de l’autre. On parle aujourd’hui de recherche translationnelle parce qu’il y a une véritable continuité entre la recherche fondamentale et la prise en charge thérapeutique des malades. » Pour les professionnels du médicament, la messe est dite : le futur passera par les biotechnologies.

 

En savoir plus :

•   http://labiotech.fr/biotech-les-nouveaux-explorateurs-de-la-sante/

•   http://www.leem.org/article/ces-biotechnologies-qui-revolutionnent-sante-0

•   http://www.journaldunet.com/economie/sante/biosimilaire.shtml

 

Crédit photo : © yanlev – Fotolia.com