Les entreprises du médicament sont souvent mises au pilori, parce qu’accusées de faire du profit. Là où elles pourraient être simplement valorisées pour leur éthique et pour leur rôle premier : celui de mettre à disposition des produits de santé.
Oublie-t-on que les laboratoires assument quoiqu’il arrive leur responsabilité la plus fondamentale, celle, inhérente à leur métier, de contribuer à la santé publique et donc à l’intérêt général ?
Pourvoyeurs de santé
Les industries de santé, ce sont plus de 100 000 personnes en France œuvrant pour la santé de la population. Des hommes et des femmes qui travaillent chaque jour pour offrir produits et services de façon juste. Eric Fatalot, Médecin et directeur général de Chiesi, sait qu’il n’a pas atterri là par hasard. « Je suis médecin et je suis là pour contribuer à l’intérêt général. Nous sommes des entreprises du médicament, et cela, c’est déjà en soi une responsabilité. A nous de faire en sorte de l’assumer le mieux possible », explique-t-il. Chiesi est adhérente du Leem, au sein duquel Eric Fatalot tient le rôle de vice-président de la commission communication. « Nous sommes des pourvoyeurs de santé, et il est utile de le rappeler, de faire de la pédagogie sur nos métiers.» Au sein du CRIP il participe à un autre type de réflexion : « Le CRIP, c’est un cercle de réflexion qui regroupe les individus que nous sommes, dirigeants de laboratoires. C’est un think tank entre personnalités de la pharma, là où le Leem représente davantage les entreprises » ajoute-t-il. Dans les deux cas, Eric Fatalot donne la priorité au collectif, car c’est bien là l’essence des métiers de la santé.
Œuvrer collectivement
S’engager pour des œuvres collectives, donner du temps et de l’argent, créer de la valeur. Le DG de Chiesi est aussi membre actif de l’association Tulipe. Créée en 1982, l’association regroupe plus de 60 adhérents – industries de santé. Elle met à disposition des populations en détresse des cantines de matériel médical, médicaments, produits de santé, lors de crises sanitaires majeures, ici et ailleurs. L’association fonctionne de façon très serrée avec les ONG à travers le monde. Chaque don de matériel et de médicaments doit pouvoir être réceptionné convenablement et exploité avec professionnalisme. Raison pour laquelle l’association poursuit son combat avec des règles de plus en plus strictes. « Nous avons rejoint une fédération mondiale, le PQMD, qui vise à améliorer les normes en matière de dons médicaux. Une façon de permettre à Tulipe de se rendre utile à travers le monde entier, et d’accueillir de nouveaux membres à l’international » raconte Eric Fatalot. « Et il faut rappeler que Tulipe est une association, avec ce que cela implique : des personnes bénévoles, des dons, et la poursuite d’un but commun… » : en somme une vraie énergie déployée collectivement pour la santé des populations.
Donner du sens
Et sans aller au bout du monde, la responsabilité sociétale existe aussi au cœur des industries de santé, beaucoup plus près. Le DRH de Chiesi, Tristan Saladin, est vice-président d’Handi-EM, association à gestion paritaire, sans but lucratif, créée en 2010en faveur de l’insertion et du maintien dans l’emploi des personnes atteintes d’un handicap dans les Entreprises du Médicament. « C’est aussi une façon d’assumer notre responsabilité sociétale », ajoute Eric Fatalot. Précisément, créer de l’emploi dans la santé, voici encore une immense qualité. A l’époque des plans sociaux, où les visiteurs médicaux sont souvent naufragés de leurs navires, Le DG de Chiesi a tout fait pour maintenir la grande majorité de ses forces de vente en fonction. « J’ai choisi de garder des VM en sureffectif, j’ai tout fait pour éviter le plan social. Nous devons aussi redonner confiance à nos collaborateurs, leur montrer qu’ils ont un métier noble et utile. ». La responsabilité sociétale partagée et assumée. de part et d’autre.