LabCentral : Le co-working version laboratoire pharmaceutique

Aux États-Unis, non loin de l’Université d’Harvard et du MIT, le premier laboratoire partagé a ouvert ses portes fin 2013. À la fois espace de co-working et accélérateur, le LabCentral de Cambridge accueille une trentaine de start-up du secteur des biotechnologies, et permet aux jeunes chercheurs de tester leurs idées avant d’investir dans un laboratoire bien à eux.

Installé à Cambridge (Massachusetts, États-Unis), ce nouvel espace d’hébergement pour les start-up ne ressemble pas aux incubateurs et autres co-working tels qu’on les connaît. Les paillasses, les tubes à essai et les microscopes remplacent les écrans d’ordinateur et les serveurs informatiques. Une centaine de scientifiques et d’entrepreneurs se partagent ce laboratoire de 2600m2, moyennant un loyer de 50 000 dollars par an. Si l’investissement est conséquent, il permet aux chercheurs de tester leurs produits avant d’investir dans des équipements de recherche très onéreux : une solution abordable et prête à l’emploi pour les recherches à un stade précoce. Optimiser l’espace disponible, faciliter l’utilisation partagée des ressources, de l’équipement et de l’infrastructure, tels sont les maîtres-mots de ce lieu qui met l’économie de partage au service de la biotechnologie.

Les start-up hébergées bénéficient en outre de services dédiés comme une conciergerie, un accompagnement administratif et du personnel de laboratoire qualifié. Elles profitent surtout d’un environnement propice : le LabCentral est idéalement situé dans le quartier de Kendall Square à Cambridge, le nouvel eldorado de la pharmacie mondiale, où se côtoient doctorants, ingénieurs et entrepreneurs. Nombreux sont ceux qui rêvent d’une paillasse au LabCentral, mais la sélection est rigoureuse, et seules les jeunes entreprises ayant levé moins de 7,5 millions de dollars peuvent postuler.Le LabCentral a beau être sponsorisé par de grands groups pharmaceutiques, qui jouissent ainsi d’un accès direct aux jeunes pousses de la recherche, il reste une organisation privée à but non lucratif, et a pu ainsi bénéficier de subventions du Massachussetts Life Sciences Center et du Massachusetts Institute of Technology (MIT).

 

Pour aller plus loin : http://labcentral.org/