Lab Santé : « Notre objectif est d’accélérer l’innovation en santé »
Un accélérateur d’un nouveau type a vu le jour en décembre dernier à l’initiative de l’Agence Régionale de Santé Ile-de-France, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Paris Ile-de-France et Medicen Paris Region : baptisé le Lab Santé Ile-de-France, cette association a pour mission de faciliter, accompagner et soutenir les projets de solutions innovantes en santé. Entretien avec son directeur, le Pr Jean-François Dhainaut.
Le Lab Santé Ile-de-France a été officiellement lancé en décembre dernier : quel est le principal objectif de ce nouvel accélérateur ?
L’objectif du Lab est avant tout de favoriser les partenariats entre le public et le privé dans le domaine de la santé. En pratique, nous aidons les start-up à trouver les lieux d’expérimentation dont elles ont besoin, les aides et expertises qui leur manquent ; de l’autre côté, nous aidons les acteurs institutionnels à trouver les partenariats industriels qui leur font défaut. Les liens que nous tissons ainsi permettent aux différents acteurs du secteur de la santé de se rencontrer et de créer des partenariats rapidement.
Vous limitez-vous uniquement aux acteurs ancrés en Ile-de-France ?
Non, même s’ils sont naturellement notre coeur de cible et s’ils représentent la majeure partie de nos interlocuteurs. Nous travaillons avec des entreprises et établissements qui peuvent être installés en dehors de l’Ile de France, et cherchent justement un partenaire francilien ou un accompagnement auprès d’acteurs qui y sont implantés. Nous avons ainsi récemment été sollicité par une entreprise canadienne, une start-up nantaise qui souhaitent trouver des partenaires franciliens…
Comment s’organise en pratique le rôle d’intermédiaire du Lab Santé ?
Il y a plusieurs entrées. Les offreurs de solutions innovantes viennent nous voir avec un besoin particulier dans le développement de leur solution innovante. Notre rôle est alors de préciser ce besoin, d’étudier le type d’innovation de santé qui est proposé, les objectifs de la start-up, d’identifier les expertises qui lui manquent pour améliorer l’innovation, et d’envisager l’impact sur le parcours du patient. On donne le go/no go en fonction de tous ces critères.
Les acteurs publics quant à eux font appel à nous pour trouver des partenariats industriels forts, pour développer un projet déjà établi.
Comment s’organise votre rôle d’accélérateur ? Proposez-vous des programmes d’accompagnement ?
Nous ne proposons pas de programmes packagés comme ceux proposés par les accélérateurs de start-ups : notre rôle est avant tout l’intermédiation, avec le bon expert, le bon partenaire ou le bon opérateur de soin. Nous travaillons sur-mesure, en nous appuyant sur une cartographie des acteurs et un réseau solide, constitués grâce à nos membres fondateurs. Notre mission : accélérer le repérage, l’émergence et la mise en relation des acteurs pour booster les innovations de santé qui nous paraissent les plus utiles en matière de santé publique. Néanmoins, nos actions d’intermédiation nécessitent beaucoup d’accompagnement : il ne suffit pas de mettre les gens en relation, il est nécessaire de les accompagner pour que chacun se comprenne et parte dans la même direction.
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