C’est parti pour l’expérimentation de la vente de médicaments à l’unité. Selon un décret paru mardi 16 septembre dernier au Journal officiel, 14 antibiotiques sont concernés par la délivrance à l’unité.
L’objectif principal de cette démarche ? Limiter le gaspillage et veiller et réduire la résistance aux antibiotiques favorisée par une mauvaise observance.
Une centaine d’officines implantées dans quatre régions (Ile-de-France, Lorraine, Limousin et Provence-Alpes-Côte d’Azur) ont été choisies sur la base du volontariat pour mener cet essai.
A l’origine, cette expérimentation, coordonnée par l’Inserm, devait concerner entre 200 et 600 pharmacies, mais les agences régionales de santé (ARS) rencontrent des difficultés à trouver des officines volontaires.
Les patients n’auront aucune obligation d’acheter des comprimés à l’unité, mais ceux qui souhaiteront le faire devront remplir un formulaire spécifique stipulant leur consentement. Un document que les pharmaciens volontaires auront pour impératif de consigner.
Afin d’assurer une traçabilité optimale, de nombreuses informations sur le conditionnement des pilules devront également être renseignées : nom du patient et du médicament, notice, posologie, date limite d’utilisation, numéro du lot, etc.
Selon le décret, une rémunération spéciale pour chaque officine participant à cet essai est prévue. Les pharmacies qui parviendront à ne délivrer que le nombre de comprimés nécessaires à la durée du traitement prescrit pourront recevoir jusqu’à 1 500 euros par an.
L’expérimentation doit durer trois ans, avec un bilan d’étape effectué par l’Inserm permettant d’évaluer l’impact sur l’activité des officines, les économies générées par ce système, et, surtout, les volumes d’antibiotiques délivrés.
Source : La Croix
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