Applications de surveillance des plaies chroniques, consultations à distance dans les établissements pour personnes âgées et dépendantes ou dans les centres pénitenciers : la télémédecine est de plus en plus rôdée et fonctionne de mieux en mieux.
En une dizaine d’années, elle a su s’imposer comme un atout majeur pour venir en aide aux personnes âgées, aux malades chroniques, pour pallier les déserts médicaux, et appuyer les politiques de santé publique.
La médecine connectée est ainsi devenue un outil incontournable, permettant, notamment, de limiter le recours systématique à l’hospitalisation. « L’insuffisance cardiaque, par exemple, concerne 300 000 personnes en France, qui passent en moyenne 12 à 13 jours par an à l’hôpital. Quand on sait ce que coûte une journée de prise en charge, le calcul est vite fait : les dépenses se comptent en milliards. Avec l’aide de la télémédecine préventive, on pourrait ramener le temps d’hospitalisation moyen à trois ou quatre jours, et effectuer une économie de plus d’un milliard d’euros par an », s’est enthousiasmé le Dr Pierre Simon, président de la Société Française de Télémédecine, dans les colonnes du Figaro.
La télémédecine a aussi l’immense avantage d’élargir l’offre de soins dans les déserts médicaux, limitant les frais de déplacement pour les patients de ces zones. Par exemple, l’hôpital de Montpellier proposera dès la rentrée prochaine un service de téléconsultation dentaire appelé « e-dent ».
Des infirmiers formés manieront des caméras à lumière fluorescente mettant en évidence d’éventuelles caries ou inflammations gingivales. Les informations recueillies seront ensuite envoyées via un serveur à destination d’un chirurgien-dentiste qui réalisera sa consultation à distance. Celui-ci décidera, au vu des clichés, de la nécessité ou non pour le patient de se rendre dans un cabinet dentaire.
Ces projets de e-santé sont, majoritairement, gérés par les ARS et devraient se développer encore plus vite au cours de l’année et en 2015. La tarification des actes et l’utilisation de la carte vitale sont les prochains chantiers à planifier pour l’assurance maladie.
Source : Le Figaro
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