La robotique améliore l’observance thérapeutique

Selon certains scientifiques américains, des robots microscopiques ou nano-robots pourraient circuler dans les artères pour lutter contre les maladies et les cellules cancéreuses d’ici 2030. Aujourd’hui, les robots intègrent déjà le domaine de la santé avec des compagnons domestiques et des automates piluliers.

Le robot compagnon de santé

Joe le robot aide les enfants à prendre leurs médicaments. Fabriqué par Ludocare, une start-up lyonnaise, cette machine est destinée aux 700 000 enfants asthmatiques de France, une population de patients dont 80% n’observent pas correctement leur traitement. Ludique et pédagogique, Joe sonne à l’heure de chaque prise de médicament et offre une récompense : une histoire amusante, une devinette, ou un court dessin animé. En fonction de l’âge et du profil de l’enfant, le robot évolue et s’adapte grâce à l’intelligence artificielle.
En bêtatest dans une vingtaine de familles pour un lancement commercial fin 2019, Joe coûte 300 euros avec un abonnement mensuel de 15 euros pour la mise à jour des données médicales et des jeux. 10 000 médicaments sont déjà répertoriés dans sa mémoire donc plusieurs traitements pourraient s’appliquer prochainement à d’autres maladies comme la mucoviscidose, ou le diabète. Certaines allergies, dont les traitements quotidiens de désensibilisation sont souvent mal observés, sont aussi à l’étude par la start-up.

Le robot pilulier

Cette fois, il est américain : Pillo reconnait le visage de la personne à qui distribuer les bons médicaments, il émet des rappels sur smartphone pour éviter tout oubli et il est également capable de prévenir une tierce personne si l’utilisateur ne prend pas son médicament à l’heure prévue. Dans un foyer de plusieurs personnes, ce robot pilulier stocke entre deux à quatre semaines de cachets. En option : la connexion vers un professionnel de santé capable de répondre à ses questions.
Les automates investissent également le milieu hospitalier. Ainsi, le CHU de Nantes a investi 800 000 euros pour automatiser sa pharmacie centrale. Un millier de références de médicaments y est répertorié, le double est prévu d’ici la fin de l’année. Armés de bras mécanique et de ventouses, plusieurs robots rangent, prélèvent, distribuent en scannant chacune des boites et optimisent leur espace de rangement. L’objectif : supprimer le risque d’erreur humaine et rendre plus disponibles les professionnels de santé pour les patients.

Médicament ultra-personnalisé en pharmacie

Des piluliers à usage unique et personnalisés pour chaque patient évitent le surdosage et améliorent l’observance. La PDA, Préparation des Doses à Administrer, en officine fait appel à un logiciel et à un automate qui composent des doses sous prescription médicale. Résultat : des sachets-doses journaliers, individualisés et nominatifs, sur lesquels sont imprimés le traitement prescrit et la prise déterminée. Ils sont ensuite conditionnés pour un usage quotidien ou hebdomadaire.
Ce dispositif est également développé dans les Ehpad. Il permet un gain de temps considérable pour les équipes soignantes afin de lutter contre la mal observance, responsable de 13 000 morts par an.

Sources : 

https://www.lesechos.fr/pme-regions/innovateurs/0301702005870-joe-le-robot-qui-aide-les-enfants-a-prendre-leurs-medicaments-2183356.php#formulaire_enrichi::bouton_facebook_inscription_article

https://www.lesechos-etudes.fr/news/2016/07/29/la-robotique-au-service-de-lobservance-therapeutique/

https://www.le-republicain.fr/actualites-locales/essonne-la-pharmacie-ditteville-passe-au-service-sante