Intelligence artificielle et cancer : la solution pour des traitements mieux adaptés ?
S’appuyer sur le Big Data et l’intelligence artificielle pour mieux choisir et adapter les traitements des patients atteints de cancer : tel est l’objectif de la start-up Sophia Genetics, spécialisée dans l’analyse des données génétiques.
Lancée en 2011, la start-up suisse Sophia Genetics est spécialisée dans l’analyse des données génétiques. Sa mission ? Récolter, analyser et traiter les données de 180 hôpitaux européens avec qui elle travaille pour les aider à formuler des diagnostics et des traitements précis à destination des malades atteints de cancers. Alors que la société analysait les données de 150 patients chaque mois en 2014, elle traite aujourd’hui plus de 6000 dossiers par mois et vise les 20 000 patients mensuels pour 2017. Les algorithmes développés par Sophia Genetics permettent d’interpréter de considérables quantités d’informations issues du séquençage de l’ADN et ainsi non seulement d’améliorer les diagnostics des maladies mais également de mieux adapter les traitements. Le système inventé par la start-up apprend continuellement des profils génomiques des patients qui lui sont soumis, créant de fait une véritable intelligence artificielle. « L’intérêt de l’intelligence artificielle, c’est surtout que ces systèmes, dans certains cas, vont vous faire des propositions auxquelles vous n’aviez pas pensé (…) Aujourd’hui, les médecins sont confrontés à une technologie très complexe et qu’ils doivent systématiquement comprendre. Le mystère de la technologie va être quelque part simplifié par l’intelligence artificielle, qui offrira ainsi plus de temps au personnel traitant pour échanger avec les patients, comprendre leurs parcours, et utiliser leur intuition, soit tout ce qui ne peut pas être assimilé par ce type de système » explique Jurgi Camblong, fondateur de Sophia Genetics, dans une interview à Maddyness. Le bénéfice pour les patients ? « L’idée, au final, ce sera de profiter de toutes les données analysées pour pouvoir comparer les différents cancers », poursuit M. Camblong. (…) Chaque cancer pourra être traité avec un traitement lui correspondant exactement, et c’est vers cette médecine qu’il faut aller »