France eHealth Tech : un carrefour d’échanges pour dynamiser la e-santé

France eHealth Tech : un carrefour d’échanges pour dynamiser la e-santé

Créée en novembre 2016, l’association France eHealth Tech fédère déjà une centaine de start-up en e-santé. L’objectif : faire émerger des acteurs français compétitifs à l’international, et susciter des échanges entre ces jeunes entreprises et les acteurs publics et privés. Entretien avec son Président, Guillaume Marchand*.

Quelle est la mission de l’association France eHealth Tech ?

Notre objectif est de permettre à la e-santé de gagner en lisibilité et de créer une filière du numérique en santé taillée pour l’international. En fédérant les start-up françaises en e-santé, nous devenons force de proposition sur des problématiques communes.

Qui sont les 96 start-up qui ont rejoint France eHealth Tech ?

Il y a une grande diversité de domaines représentés des solutions de bien-être aux dispositifs médicaux : coaching nutritionnel, Big data, téléconsultation, prise de rendez-vous médicaux, labellisation d’objets connectés, accompagnement dans la prise de traitement, etc.

Quelle relation souhaitez-vous entretenir avec l’industrie pharmaceutique et les professionnels de santé ?

Les membres de l’association sont uniquement des start-up. Les entreprises de taille intermédiaire et les grands groupes peuvent néanmoins nous rejoindre en tant que membres associés et participer ainsi à certains de nos échanges. Notre programme annuel prévoit des demi-journées de débat avec le monde académique, les ordres professionnels, les laboratoires, afin de créer un dialogue sur des problématiques qui nous sont chères. Nous avons réparti ces sujets en plusieurs commissions : attractivité, communication, data et données de santé, économie et industrie, pouvoirs publics et R&D. Ces réunions thématiques nous permettent de partager nos expériences, nos expertises et de créer des synergies.

Quels sont les enjeux actuels concernant la gestion des données de santé pour les start-up de France eHealth Tech ?

Nous sommes plutôt pour l’ouverture des data sous une forme anonyme. Sur la question de l’hébergement de ces données, il est difficile de parler d’une seule voix : il y a débat entre les partisans de l’hébergement agréé qui coûte cher aux start-up, et les tenants d’un hébergement plus libre. Quoiqu’il en soit, cette question est un frein au développement de nos entreprises à l’international, puisque nos voisins (comme la Belgique) n’ont pas les mêmes obligations et les mêmes coûts d’hébergement.

Quelles sont vos attentes vis-à-vis de l’industrie pharmaceutique ?

Nous sommes preneurs de partenariats. Les laboratoires ont une capacité de diffusion et des moyens financiers qui peuvent accompagner nos innovations. Ils sont moteurs. France eHealth Tech doit devenir un lieu où se nouent des collaborations pour dynamiser le marché français de la e-santé.

 

http://www.france-ehealthtech.org/

*Guillaume Marchand est aussi Président de Dmd santé.