Les Français croient plus que jamais au potentiel de la e-santé notamment pour améliorer la coordination entre professionnels de santé, c’est ce qui ressort du Baromètre Santé 2015 Deloitte / Ifop. Ils peinent pourtant à en adopter les usages, et regrettent le retard du système français pour en développer les applications.
Les résultats de l’étude menée par le cabinet Deloitte avec l’Ifop révèlent un engouement presque général des Français concernant la e-santé. En effet, une grande majorité (81%) se dit favorable à son déploiement pour améliorer la coordination entre professionnels de santé, notamment pour la transmission électronique de résultats d’examens médicaux qui convainc 87% des sondés. Pour fluidifier la communication entre le médecin et son patient, 84% seraient même prêts à faire renouveler leurs ordonnances à distance, et 81% à recevoir leurs résultats d’examens sous format électronique, à condition toutefois que le secret médical et la confidentialité de leurs données médicales soient respectés.
Sur ce point, les jeunes se montrent plus méfiants : 41% de la population et la moitié des moins de 24 ans considèrent la confidentialité de leurs données personnelles comme un obstacle à l’usage de la e-santé. C’est là « l’un des freins à lever pour une mise en œuvre à grande échelle de la e-santé », selon Mathieu Grosheny, Senior Manager Conseil Assurances de Personnes et Protection Sociale chez Deloitte.
L’autre blocage réside dans les écarts d’usages liés à la e-santé entre professionnels de santé et patients. Si 35% des Français déclarent consulter des sites Internet d’information en santé, seulement 16% échangent par email ou SMS avec les professionnels de santé. En cause, le retard du système médical français, pointé du doigt par une personne sur deux.
Source : deloite.com