Déficit de la sécurité sociale : le prix des médicaments doit-il baisser ?

Suite à la composition du nouveau gouvernement et à la prise de fonction de Marisol Touraine à la santé dans un contexte économique difficile, le Quotidien du Pharmacien publie un article de Christophe Micas qui met en exergue les « menaces » pesant sur le poste médicament et qui pose la question de savoir s’il est judicieux de faire baisser les prix.

 

Face à la crise, François Hollande évoque une baisse des prix des médicaments

François Hollande s’est exprimé pendant la campagne en faveur de la baisse de prix des spécialités pharmaceutiques et en particulier sur des génériques, déclarant qu’ « en France, ces médicaments sont plus chers que chez la plupart de nos voisins », rapporte le Quotidien du Pharmacien.

Selon le même article pourtant « une étude réalisée en 2011 à la demande du Gemme (1), révèle que, dans l’Hexagone, les prix des génériques sont inférieurs de 4 % à la moyenne européenne, et même de 12 % si l’on rapporte ce résultat au coût de la vie » Même si les chiffres montrent que les prix de certaines « copies » sont nettement plus élevés dans l’Hexagone (cas de l’oméprazole ou de la simvastatine).

 

Les médicaments français conformes à la moyenne européenne

Dans ce contexte, Le Quotidien du Pharmacien rapporte les propos du LEEM qui indique que les prix des médicaments en France s’inscrivent dans la moyenne basse européenne. De plus  le LEEM rappelle que les spécialités remboursables représentent « seulement 18 % des dépenses, soit moins d’un euro sur cinq » et « doute de l’existence d’une corrélation entre réduction tarifaire et amélioration de l’accès aux soins ».

« Avec une assurance-maladie aujourd’hui généralisée et une couverture complémentaire pour plus de 94 % de la population, baisser le prix des médicaments est sans lien avec l’accès aux soins innovants, nécessaires au traitement des pathologies de nombreux malades », explique le LEEM. À l’inverse « la recherche et la commercialisation de ces médicaments innovants se feraient principalement dans d’autres pays que la France ». Au final, « les patients auraient plus de mal à accéder à ces soins innovants ».

Pour en savoir plus

Les médicaments sont-ils trop chers ? – Le Quotidien du Pharmacien (Édition abonnés)