Arrêter son traitement préventif contre l’AVC augmente le risque de 37%

Le traitement, composé d’un anti-agrégant plaquettaire, doit être pris en continu afin de réduire le risque d’AVC ou d’infarctus. Des outils existent pour éviter d’interrompre son traitement.

20% des patients interrompent leur traitement

Selon une étude suédoise publiée dans Circulation, 20% des 600 000 patients observés cessent de prendre leur prescription préventive – un comprimé quotidien – dans la première année de leur traitement, tandis que la moitié ne le suit pas correctement.

Cette mauvaise observance a des conséquences dramatiques pour les personnes à risque : sur 74 patients qui abandonnent leur prescription, une personne souffrira d’un AVC ou d’un infarctus dans l’année. Soit un tiers de plus que la normale.

Comme l’expliquent certains chercheurs, cet effet « rebond » est dû au risque important qu’un thrombus ne se forme chez ses patients, et dès que cette molécule vient à manquer, la coagulation augmente plus rapidement chez cette population.

 Atelier préventif à l’hôpital

 Allant de pair avec l’empowerment patient, l’éducation thérapeutique permet aux malades de mieux comprendre et appréhender leur maladie, et d’améliorer l’observance thérapeutique. Le service de neurologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris organise des ateliers avec médecins et infirmiers. Pendant une heure, chaque patient exprime son ressenti et raconte son expérience au Dr Anne Léger qui compte 20 à 25 % de récidive dans les 5 ans qui suivent un premier AVC.

Cependant, comprendre le vécu d’un patient chronique et adapter sa prescription augmente ses chances de le poursuivre sur le long terme.

Livret informatif en pharmacie

150 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral en France chaque année, entraînant 40 000 décès, et 30 000 personnes restent lourdement handicapées. Pourtant, près d’un Français sur deux se dit mal informé sur les signes d’alerte. C’est pourquoi la Fédération France AVC a lancé une campagne d’information : des livrets Alerte AVC qui rappellent les signes alarmants – visage paralysé, troubles de la parole, membre inerte – sont disponibles en pharmacie et chez les professionnels de santé.

En France, une personne est victime d’un accident vasculaire cérébral toutes les 4 minutes.

Sources :  

https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/22998-AVC-arreter-l-aspirine-augmente-risque-d-incident

https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/23005-AVC-ateliers-mieux-suivre-traitement

https://www.santemagazine.fr/actualites/avc-procurez-vous-le-livret-prevention-chez-votre-pharmacien-198177