Selon une enquête réalisée par l’Ifop, la majorité des Français sont confiants quant à la qualité du système de santé en France par rapport aux autres pays. Pourtant, ils sont 78% à être inquiets sur son devenir.
L’Institut Français d’Opinion Publique (Ifop) a réalisé une enquête du 18 au 21 septembre 2012 auprès d’un échantillon de 1009 personnes, afin de recueillir leurs sentiments sur le système de soins français. Il en ressort que l’organisation du système de santé hexagonal suscite une forte crainte dans l’opinion. 78% des personnes interrogées se déclarent « inquiets », soit une progression de deux points depuis 2011 qui s’effectue d’ailleurs sur les « très inquiets » (23% contre 21% en 2011).
Cependant, près de neuf interviewés sur dix (88% dont 32% de « tout à fait d’accord ») considèrent que le système de santé français est de bien meilleure qualité que celui des autres pays, une représentation en hausse de 3 points depuis l’enquête précédente. Pour autant, une part quasi équivalente de répondants (82%, +3 points depuis 2011) estime que sa qualité s’est dégradée.
De là, découlent des attentes importantes attribuées au système de soins et de santé en France. La nécessité de sa réforme semble évident pour 83% des personnes interrogées, soit une progression de 7 points en un an. De plus, apparait une demande de pérennisation de cette réforme, celle qui doit permettre, pour 90% des interviewés, d’assurer durablement l’équilibre financier du système de santé en France. Les personnes qui considèrent qu’un autre système de financement de soins est possible manifestent leur préférence quant aux acteurs de la santé susceptibles d’apporter une contribution supplémentaire : 61% des personnes interrogées souhaitent un effort de la part de l’industrie pharmaceutique, une attente cependant en recul de 11 points comparé à l’enquête 2011.
L’enquête révèle également que plus d’une personne sur cinq désire une prise en charge des frais de santé plus soutenue de la part des mutuelles. 77% des sondés souhaitent de leur part une prise en charge des médicaments non remboursés, et une proportion équivalente le remboursement d’actions de prévention telles que les consultations diététiques ou d’infirmières, les dépistages…
Enfin, une majorité de personnes interrogées (56%) souhaite le développement de sanctions en cas de fraude de la part des patients. On peut également dire que le développement de l’information pour améliorer le rapport des Français aux médicaments (comme une campagne de sensibilisation du grand public au gaspillage) est la priorité pour 22% personnes.
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Crédit photo : zigazou76 – Flickr