Des chercheurs australiens sont parvenus à prédire la prévalence de maladies non transmissibles dans certaines régions en utilisant Google Trends. En analysant les recherches des internautes, il serait possible de détecter les risques de cancer, d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou de pathologies cardiaques.
L’efficacité des outils Google pour pister, localiser et prédire l’expansion des épidémies de grippe ou autres maladies infectieuses a été démontrée à plusieurs occasions. Le champ d’application de Google Trends pourrait aussi s’étendre aux maladies graves non transmissibles.
Comment ? L’équipe de recherche de l’Université de Deakin, en Australie, avance le fait que les requêtes par mots clés des internautes sur Google sont liées à leur comportement et leur mode de vie. Rechercher les horaires d’une salle de sport, se faire livrer des plats caloriques à domicile, se renseigner sur les symptômes et les conséquences de telle ou telle maladie, sont autant d’indices permettant de détecter les risques d’accident vasculaire, de maladie du cœur ou de cancer.
Les chercheurs ont utilisé Google Trends pour analyser les données de recherche sur une année et les ont comparées à celles du Centre for Disease Control and Prevention (CDC), qui mesure la prévalence des maladies aux États-Unis grâce aux dépistages. Résultat : leurs conclusions étaient quasiment similaires. Sur l’année 2011, la recherche basée sur Google Trends prédisait un taux de diabète de 9,4% dans le New Jersey, tandis que le CDC a compté 8,8% de diabétiques sur la même période…
Selon les scientifiques, la collecte de données grâce à Google Trends pourrait permettre d’adapter plus rapidement, voire en temps réel, les politiques de santé, au lieu d’attendre les résultats des études de prévalence traditionnelles, dont le délai dépasse parfois trois ans…
Source : The globe and mail